Un peu d'histoire
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Les abris antiaériens du quartier des Etats-Unis
Dans le cadre de la défense passive, créée en 1938 pour assister le Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre, la construction d’abris et de tranchées est réalisées pour la protection des populations civiles.
La Défense Passive a un rôle préventif contre le danger des attaques aériennes et dans la coordination des secours. Elle diffuse des consignes, informe sur la conduite à tenir en cas d’alerte…
Les abris étaient généralement construits à une distance éloignée des bâtiments pour empêcher qu’ils ne soient endommagés par les décombres des bâtiments bombardés.
L’aménagement des caves en abris avait été prévu dans les immeubles d’habitation, administratifs et scolaires.
Il semblerait que les abris antiaériens du boulevard des Etats-Unis, au nombre de trois, aient été construits en 1939. Au départ prévu comme tranchée provisoire, les abris furent réaménagés au cours de l’année 1939 en tant que tranchées permanentes avec des éléments de bétons armé. Ils mesuraient alors environ 130 mètres de long pour 500 personnes !
Abandonnés à la fin de la guerre, les abris furent redécouverts en 1986 à la hauteur du numéro 64 du boulevard à la suite d’un accident provoqué par un poids lourd. Ils ont pu être conservés car ils dépendaient vraisemblablement d’immeubles d’habitations. Tous les abris lyonnais construits sous des édifices publics ont aujourd’hui disparu.
Ces lieux se présentent sous la forme d’un long couloir en chicane, pour réduire l’effet de souffle des bombes et des coups directs. Les abris ne furent pas initialement conçus pour résister à un bombardement mais pour se protéger du gaz moutarde utilisé par les allemands durant la 1ère Guerre Mondiale.
Plus de 60 ans après leur construction, après avoir résisté aux tonnes de bombes déversées sur la ville, les derniers abris antiaériens de Lyon furent récemment menacés de destruction par la construction de la nouvelle ligne de tramway. Les abris étaient, en effet, situés sur le tracé de la ligne T4.
Grâce au soutien et à la mobilisation d’un grand nombre de personnes ainsi que la prise en charge des travaux par le Sytral, un des trois abris a pu être démonté et déplacé de quelques centaines de mètres plus loin, pour s’enfuir square Picod, à proximité du musée Tony Garnier.
L’objectif du Comité d’Intérêt Local des Etats-Unis a toujours été de faire de cet abri un lieu de mémoire et d’exposition ouvert au public, en hommage aux victimes civiles de toutes nationalités, sans oublier ceux qui aujourd’hui dans le monde, subissent encore la terreur des bombardements. (Le CIL a commencé à ouvrir les abris pour les Journées Européennes du Patrimoine dès 2005 et 2006.)
Site conseillé : www.memoire-net.org